Comme le dit une chanson bien connue :
La meilleure façon de marcher…c’est de mettre un pied devant l’autre et de recommencer.
Bien que cela semble allez de soi, c’est pourtant cette alternance de pose d’appuis au sol, et surtout notre manière de le faire qui nous permettent d’agir efficacement sur notre posture et notre équilibre.
Et ceci est particulièrement lié à l’attaque du talon au sol lors de l’initiation du mouvement. Cette capacité à relever l’avant du pied s’appelle la flexion dorsale du pied. Et mieux que le bonbon au double effet, la flexion dorsale, elle, en a 5 !
Premièrement, l’impact que celle-ci génère contribue à renforcer nos os, bien obligés de résister à la vibration qui remonte tout le long de notre squelette.
Ensuite, c’est une façon efficace de contribuer au retour veineux : en appuyant le talon au sol, nous compressons nos veines, en déroulant ensuite le pied pour passer sur la pointe, nous relâchons cette pression, d’où un effet « pompe ».
D’autre part, cette démarche souple permet en général de s’adapter aux irrégularités du terrain et joue un rôle primordial en prévention des chutes : une marche, un caillou, un plan incliné ? Pas de problème, la mobilité de notre cheville, entretenue par cette marche déroulée facilite le passage de l’obstacle là où le pas « trainant » risque de buter.
Quatrième « bénéfice », la possibilité de moduler notre allure de marche. Lorsque nous accélérons, ce n’est pas que nous « tricotons » plus vite des jambes, c’est surtout que nous allongeons le pas. L’attaque du talon est alors essentielle : sans elle, pas de possibilité d’aller poser le pied beaucoup plus loin que son bassin et donc pas d’accélération. Regardez bien les marcheurs « de compétition », la taille de leur foulée et la mobilisation de leurs membres inférieurs et de leur bassin !
Enfin, la bonne alternance de la pose d’appui et l’articulation de tout le corps sont très utiles pour notre posture. Essayez au quotidien : marchez sans entrave (sac à main, caddie…), bras libres, et concentrez-vous un peu en portant le regard à quelques mètres devant vous. Notre système d’équilibration fait que toute avancée de jambe et de la hanche (rotation du bassin), oblige à un mouvement du bras opposé vers l’avant (rotation des épaules) et ceci est encore plus vrai si l’on accélère le pas puisque l’on engage davantage le bassin. Grâce à cette double « giration », tout notre corps est en mouvement mais notre colonne vertébrale, elle, reste droite et peu sollicitée.
Ainsi nous avons tous au moins 5 bonnes raisons de faire attention à la qualité de notre pas, et à notre flexion dorsale, afin de conserver souplesse et coordination tout au long de notre vie.
Christine CARDIN, Responsable des formations, ADAL - Formatrice D-marche.
Super ! merci très bien expliqué. J’avais fait un de vos ateliers d’équilibre dans Paris 17eme. Espérant de refaire avec vous, mais toujours dans le 17eme…soit club Moreas..Ternes.
Bonne Semaine..